On entend par autisme toute anomalie du développement de l’homme se traduisant par des troubles comportementaux et sociaux. Il en existe plusieurs types et est généralement diagnostiqué pendant l’enfance. Mais certains, comme le syndrome d’Asperger, peuvent passer inaperçus jusqu’au stade adulte. Comment le reconnaître ? Comment le traiter ? Dans cet article, on vous dévoile plus sur ce trouble autistique.
Ce qu’on appelle syndrome d’Asperger…
Défini en 1981 par Lorna Wing, le syndrome d’Asperger est un trouble du spectre de l’autisme (TSA) sans altération de la capacité intellectuelle. Comme tous les autistes, la personne atteinte de cette affection présente des difficultés mesurables dans les relations sociales. Elle a également des comportements excentriques comme : des réactions exagérées, des routines répétitives, des humeurs changeantes, etc.
D’après les recherches, le syndrome d’Asperger est principalement dû à une prédisposition génétique. Ses troubles sélectifs s’expliquent par des symptômes neurologiques, mettant en évidence un fonctionnement cérébral hors du commun. En principe, ce TSA ne constitue pas un handicap à part entière. On devrait plutôt la considérer comme une différence dans la variabilité neurologique du genre humain.
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Néanmoins, le mécanisme demeure bien connu. Selon les scientifiques, ce trouble résulte d’une anomalie dans la transmission des flux nerveux, provoquant un décalage entre la réception et le décodage des informations. C’est pour cela que les Asperger perçoivent la vie et l’environnement très différemment.
Syndrome d’Asperger : les signes évocateurs
Difficulté à établir des relations
Pour identifier un syndrome d’Asperger, il faut en premier lieu déceler un trouble autistique. La difficulté sociale fait partie des signes précoces, car elle s’observe dès l’âge de 3 ans. L’enfant a tendance à s’isoler et ne s’intéresse pas à avoir des amis. Stressé en présence de plusieurs personnes, il n’est pas du tout coopérant dans les activités de groupe.
On a l’impression que l’Asperger aime rester enfermé dans son cocon. Son monde est si impénétrable qu’il est compliqué de tisser un lien avec lui. Au stade adulte, il devient solitaire et son cercle social est restreint, puisqu’il entre souvent en conflit avec les autres.
Difficulté à communiquer
Du fait de sa différence dans le traitement des informations, la personne atteinte du syndrome d’Asperger ne sait pas communiquer. L’enfant parle donc très peu, et entre dans une crise exceptionnelle quand il n’arrive pas à s’exprimer. Ce n’est pas rare de le voir réaliser des mouvements répétitifs et insistants pour obtenir ce qu’il veut ou pour se faire comprendre.
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Quand le syndrome d’Asperger passe inaperçu pendant le jeune âge, il peut se traduire par des comportements égoïstes dans la phase adulte. Comme il ne peut pas comprendre les autres, il a tendance à parler de lui et impose sa personnalité à son entourage.
Difficulté à exprimer ses sentiments
Comme il voit les aspects de la vie autrement, son langage émotionnel est particulier. Par exemple, si on lui fait un câlin, il ne comprendra pas forcément que c’est un signe d’affection. De même, il ne saura pas qu’un cadeau est synonyme de reconnaissance. L’Asperger a des façons originales pour exprimer ses sentiments. Seuls ses parents et ses proches les saisiront. Mais vu de loin, l’enfant pourrait paraître apathique.
Chez l’adulte, le syndrome d’Asperger se manifeste par des problèmes relationnels comme le manque d’empathie. Sa vie de couple est également un désastre à cause de son incompréhension du langage corporel (sens du toucher, vie sexuelle…). En gros, il est incapable de communiquer son amour comme il ne peut en recevoir.
Sens minutieux du détail
Le syndrome d’Asperger se révèle également par son intérêt pour le moindre détail. C’est un caractère qu’il partage avec les autres formes d’autisme. Ce sens du détail peut être un avantage comme il peut être un défaut chez les autistes. En effet, l’Asperger a un esprit perfectionniste et excelle dans son projet.
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Souvent, il remarque les failles oubliées ou ignorées par son entourage. Mais il peut aussi se perdre dans ces détails et négliger les choses importantes. Outre la minutie, l’Asperger est doté d’une très bonne mémoire. Malgré sa logique parfois inintelligible, il développe un sens de discernement avec une grande lucidité. C’est ce qui le différencie des autres autistes, d’où le nom d’« autisme léger ».
Incapacité à s’adapter à un environnement animé
L’enfant autiste aime le calme et déteste l’ambiance mouvementée. Le cri des enfants, les chansons rythmées, le bruit des machines peuvent lui entraîner du stress et de l’anxiété. Les sentiments appartenant à l’abstrait, il ne sait pas comment l’exprimer, d’où les comportements inappropriés et répétitifs.
L’Asperger de l’adulte peut avoir de lourdes conséquences dans la vie professionnelle et sociale. Il peut se traduire par une irritabilité, une incapacité à assurer ses fonctions, voire une agressivité envers les collaborateurs.
Traitements proposés pour le syndrome d’Asperger
Malheureusement, il n’existe aucun traitement pour guérir du syndrome d’Asperger. Comme expliqué plus haut, il n’est pas à considérer telle une maladie, mais comme un état de différence. Néanmoins, des thérapies sont proposées pour accompagner l’enfant Asperger depuis sa jeunesse jusqu’à l’âge adulte.
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Un suivi régulier pour surveiller l’évolution
Tout d’abord, les parents doivent comprendre le fonctionnement de l’enfant afin de mieux communiquer avec lui. Ses proches doivent agir pareillement pour éviter tout conflit par inadvertance.
Il est également nécessaire d’inscrire l’Asperger aux programmes d’intervention comportementale pour qu’il apprenne le langage universel. Tôt ou tard, l’enfant devra s’adapter à son environnement. C’est au médecin, au psychologue et à l’ergothérapeute de juger et d’assurer la qualité de son évolution.
Un régime alimentaire complet et adapté
L’Asperger dépense plus d’énergie en apprenant sur son entourage et en adoptant les comportements adéquats. Son organisme requiert donc des compléments alimentaires pour répondre à ses besoins de tous les jours. Des apports en oméga 3, en vitamines B et C sont notamment essentiels pour assurer un bon fonctionnement neurologique.
Recours à la médecine douce
Comme les Asperger sont très susceptibles au stress, la médecine alternative comme l’ostéopathie peut aider l’enfant à se relaxer. Aussi, certains parents optent pour la psychothérapie et la psychanalyse, bien que leur efficacité n’ait jamais été prouvée.
