Vous avez décidé de vous lancer dans l’aventure entrepreneuriale et de créer votre propre activité ? Félicitations ! Devenir autoentrepreneur est un choix courageux qui mérite d’être soutenu. Pour vous aider dans cette démarche, différentes aides existent, dont l’ACRE (Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprises).
Cette aide permet de bénéficier d’un allégement sur vos cotisations sociales, mais aussi d’un accompagnement personnalisé pour réussir votre projet.
Dans cet article, nous vous présentons les principaux aspects de l’ACRE ainsi que d’autres aides à la création d’entreprise.
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L’ACRE, une exonération de cotisations sociales pour les nouveaux entrepreneurs
L’ACRE est une aide destinée à soutenir les créateurs et les repreneurs d’entreprises en allégeant leurs charges sociales. Elle prend la forme d’une exonération partielle et temporaire de cotisations sociales pour les autoentrepreneurs qui en bénéficient.
Conditions d’éligibilité à l’ACRE
Pour bénéficier de l’ACRE, vous devez remplir certaines conditions. Tout d’abord, il faut être inscrit en tant qu’autoentrepreneur auprès de la Sécurité sociale des indépendants (SSI). Ensuite, vous devez être dans l’une des situations suivantes :
- être demandeur d’emploi indemnisé ou non indemnisé, inscrit à Pôle emploi ;
- être bénéficiaire de l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) ;
- être bénéficiaire du Revenu de solidarité active (RSA) ;
- être salarié en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, souhaitant reprendre l’entreprise dans laquelle vous êtes formé ;
- être bénéficiaire de l’aide à la mobilité des conjoints de militaire ;
- être créateur d’une entreprise implantée dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV).
L’exonération des cotisations sociales
L’exonération des cotisations sociales octroyée par l’ACRE est dégressive sur 3 ans. Elle varie en fonction du chiffre d’affaires réalisé et de l’année d’activité. Voici les taux d’exonération appliqués :
- 1ère année d’activité : exonération de 75% des cotisations sociales ;
- 2ème année d’activité : exonération de 50% des cotisations sociales ;
- 3ème année d’activité : exonération de 25% des cotisations sociales.
Les autres aides à la création d’entreprise
En plus de l’ACRE, d’autres dispositifs d’aides à la création d’entreprise existent pour accompagner les autoentrepreneurs dans leur projet. Nous vous présentons ici les principaux.
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L’ARCE, une aide financière pour les demandeurs d’emploi
L’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise) est destinée aux demandeurs d’emploi qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise. Elle prend la forme d’un versement forfaitaire équivalent à 45% du montant total de vos droits ARE (Allocation d’Aide au Retour à l’Emploi) restants.
Pour bénéficier de l’ARCE, vous devez remplir les conditions suivantes :
- être demandeur d’emploi indemnisé par l’ARE ;
- avoir obtenu l’ACRE ;
- avoir déclaré votre projet de création ou de reprise d’entreprise à Pôle emploi.
Les aides locales et régionales
De nombreuses collectivités territoriales mettent en place des aides à la création d’entreprise pour soutenir les projets locaux. Ces aides peuvent prendre plusieurs formes, telles que des subventions, des prêts à taux zéro, des garanties d’emprunts ou encore des dispositifs d’accompagnement. Renseignez-vous auprès de votre mairie, de votre conseil départemental ou régional pour connaître les dispositifs existants.
Le financement de votre projet d’entreprise
Pour financer votre projet de création d’entreprise, plusieurs solutions s’offrent à vous. Voici quelques pistes pour trouver les ressources financières nécessaires à la réalisation de votre projet.
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Les prêts d’honneur
Les prêts d’honneur sont des prêts sans intérêt et sans garantie, accordés par des réseaux d’accompagnement tels que Initiative France, Réseau Entreprendre ou encore France Active. Ils permettent de financer les besoins de démarrage de votre entreprise et renforcent vos fonds propres, facilitant ainsi l’accès à d’autres financements.
Le crowdfunding
Le crowdfunding, ou financement participatif, est une solution pour collecter des fonds auprès du grand public via des plateformes en ligne. Il existe plusieurs types de crowdfunding : le don, le prêt, l’investissement en capital ou encore le financement par royalties. Cette méthode peut vous permettre de financer une partie de votre projet tout en bénéficiant d’un soutien de la communauté.
Les aides financières pour les femmes entrepreneures
Si vous êtes une femme et que vous créez votre entreprise, vous pouvez bénéficier d’aides spécifiques. Plusieurs organismes, comme France Active, Initiative France ou la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), proposent des dispositifs d’accompagnement et de financement dédiés aux femmes entrepreneures.
L’accompagnement et la formation pour réussir votre projet
Un projet de création d’entreprise ne se limite pas à la recherche de financements. Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est important de s’entourer et de se former.
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Les réseaux d’accompagnement
De nombreux réseaux d’accompagnement existent pour soutenir les autoentrepreneurs dans leur projet. Ils proposent des services tels que l’aide à la construction du business plan, la mise en relation avec des experts-comptables, des avocats ou des banquiers, ou encore la formation aux aspects juridiques, fiscaux et sociaux de la création d’entreprise. Parmi les réseaux les plus connus, on peut citer la CCI, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA), BGE, Initiative France ou encore ADIE.
Les formations à la création d’entreprise
Pour acquérir les compétences nécessaires à la gestion et au développement de votre entreprise, vous pouvez suivre des formations dédiées à la création d’entreprise. Des organismes tels que Pôle emploi, la CCI, la CMA ou encore l’AFE (Agence France Entrepreneur) proposent des formations gratuites ou payantes pour vous former aux enjeux de la création d’entreprise.
Enfin, n’oubliez pas de vous entourer de professionnels pour vous aider à surmonter les obstacles et réussir votre projet de création d’entreprise. Experts-comptables, avocats, consultants ou encore coachs sont autant de personnes qui pourront vous apporter leur expertise et vous guider dans vos démarches.
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Les démarches administratives pour créer votre autoentreprise
Pour concrétiser votre projet de création d’entreprise et bénéficier des aides présentées précédemment, vous devez accomplir certaines démarches administratives. Voici les étapes à suivre pour devenir autoentrepreneur.
L’immatriculation de votre micro entreprise
Tout d’abord, il est essentiel de procéder à l’immatriculation de votre micro entreprise. Cette étape permet d’obtenir un numéro SIRET pour votre activité, qui sera nécessaire pour effectuer certaines démarches, notamment pour bénéficier de l’ACRE. Pour immatriculer votre autoentreprise, vous devez vous inscrire en ligne sur le site de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) ou de la chambre des métiers et de l’artisanat (CMA), en fonction de la nature de votre activité.
La déclaration de début d’activité
Une fois votre immatriculation réalisée, vous devez déclarer le début de votre activité. Cette déclaration se fait en ligne, sur le site de l’Urssaf. C’est également lors de cette démarche que vous pourrez faire une demande d’ACRE pour bénéficier de l’exonération de cotisations sociales.
Les formalités pour bénéficier des aides à la création d’entreprise
Après avoir déclaré le début de votre activité et demandé l’ACRE, il est important de se renseigner sur les autres aides à la création d’entreprise, telles que l’ARCE ou les aides locales et régionales. Renseignez-vous auprès de Pôle emploi, des collectivités territoriales ou des organismes d’accompagnement pour connaître les conditions d’éligibilité et les démarches à effectuer pour bénéficier de ces aides.
L’importance de la gestion du temps et des priorités
Devenir autoentrepreneur implique de se consacrer entièrement à son activité. Pour réussir, il est crucial de bien gérer son temps et ses priorités.
L’organisation de votre emploi du temps
Il est important de planifier votre semaine en fonction de vos objectifs et des tâches à réaliser pour votre entreprise. Prenez le temps de définir vos priorités et répartissez-les sur la semaine. N’oubliez pas de prévoir des plages horaires pour vous former, vous informer et vous détendre.
La fixation d’objectifs clairs et réalistes
Fixez-vous des objectifs à court, moyen et long terme pour votre autoentreprise. Assurez-vous que ces objectifs soient réalistes et mesurables, afin de pouvoir évaluer votre progression et ajuster votre stratégie si nécessaire.
L’importance du réseau professionnel pour les autoentrepreneurs
Un réseau professionnel solide est essentiel pour les autoentrepreneurs, car il permet d’échanger des conseils, de partager des informations et de trouver des opportunités de collaboration.
La participation à des événements et des rencontres professionnelles
Prenez part à des événements et des rencontres professionnelles pour élargir votre réseau et rencontrer d’autres autoentrepreneurs, experts et partenaires potentiels. Rejoignez également des groupes et des associations pour rester informé des actualités et des tendances de votre secteur d’activité.
L’utilisation des réseaux sociaux professionnels
Les réseaux sociaux professionnels, tels que LinkedIn, sont de précieux outils pour développer votre réseau et promouvoir votre activité. N’hésitez pas à solliciter des recommandations et des témoignages de vos clients pour renforcer votre crédibilité auprès de vos prospects.
Conclusion
Devenir autoentrepreneur est une aventure passionnante qui demande de la persévérance et de l’organisation. Pour mettre toutes les chances de votre côté, n’hésitez pas à solliciter les aides à la création d’entreprise, telles que l’ACRE, l’ARCE ou les aides locales et régionales. Par ailleurs, investissez du temps dans la gestion de votre projet, la formation et le développement de votre réseau professionnel. Enfin, n’oubliez pas de vous entourer de professionnels compétents pour vous accompagner et vous conseiller tout au long de votre parcours d’autoentrepreneur.